La Franc-Maçonnerie procure les métaphores propres à éclairer les voies obscures qui relient les désirs aux idées, les émotions aux représentations du monde. Bien souvent, le discours sur les symboles et les mythes s'enlise dans l'occultisme et le dogmatisme, créant ainsi des malentendus. Les " occultistes " apaisent leur " mal-être " en se réfugiant dans une exploration fantasmée de la face cachée des choses. Leur plaisir est le sentiment d'appartenir aux groupes des Élus auxquels serait réservée la contemplation des vérités sublimes. Les " positivistes " croient que le symbolisme se réduit à ce qu'en font les " occultistes " et le rejettent. Ainsi, ils négligent la voie intérieure, l'introspection, et demeurent prisonniers des préjugés et des idées reçues.
Nous avons aujourd'hui le privilège triste de voir les cauchemars des surlendemains qui déchantent, succéder aux rêves des lendemains qui chantent. Partout où une seule voie a été choisie, celle, extérieure, qui centre la réflexion sur le cité ou bien celle, intérieure, qui centre sur soi-même, on ne voit que misère et désolation. L'Art Royal réunit les deux voies et propose un modèle de sociabilité fondé sur l'union dans la diversité au lieu de l'unité dans la conformité, laquelle, bien que mortifère, est pourtant l'idéal de tous les prêts-à-penser, idéologies, religions et sectes.